RDC : La milice Mobondo signalée dans le Kongo Central (ministère de l'intérieur)

25 mai 2023 à 04h46
La capitale Kinshasa serait-elle en danger ? On est tenté d'y croire au regard des révélations du ministre national de l'intérieur.
Par Eugide Abalawi N.✍
Peter Kazadi affirme que la milice Mobondo qui sème mort et désolation est bel et bien présente dans la province du Kongo Central située à 346 km de Kinshasa. Il l'a dit au cours d'une conférencre de presse tenue hier mercredi 24 mai 2023 à Kinshasa.
Le ministre de l'intérieur pointe du doigt accusateur, les tireurs de ficelles qui, selon lui, se trouveraient aussi bien dans des partis politiques que dans la Chambre basse du parlement congolais à Kinshasa.
A l'en croire encore, cette milice s'en prend vigoureusement aux symboles de l'Etat dans le seul et unique objectif de l'affaiblir.
ependant, le patron de l'intérieur n'a donné aucune disposition sécuritaire moins encore aucune mesure pour protèger les populations civiles.
Pour rappel, au cours de la plénière du jeudi 18 mai 2023, consacrée à l’examen et à l’adoption de trois propositions de lois, le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso a fait une importance communication autour de la situation sécuritaire délétère qui prévaut aux portes de la ville Kinshasa, notamment dans le Plateau des Bateke.
« Aujourd’hui, à Kinshasa, il se passe de graves problèmes sécuritaires dans le Plateau des Bateke, dans la commune de Maluku, à la limite avec le Kwango, le Maï-Ndombe. En tant qu’élus du peuple, nous devons explorer des solutions alternatives à la résolution de ce conflit foncier et intercommunautaire. Et pour ce faire, il faut qu’une commission soit mise en place ; laquelle compterait les gouverneurs de quatre provinces (Kinshasa, Kwilu, Kwango et Maï-Ndombe). Et au niveau du gouvernement central, cette commission incorporerait le VPM en charge de l’Intérieur et Affaires coutumières, le VPM de la Défense, le ministre des Affaires foncières, celui des Affaires sociales ainsi que les services spécialisés au niveau national et provincial, sans oublier les chefs coutumiers de quatre provinces concernées, à savoir : Kinshasa, Kwilu, Kwango et Maï-Ndombe, les élus et quelques notables de ces provinces tant nationaux que provinciaux », a circonscrit Christophe Mboso.
De son point de vue, ce sera une commission de paix, réconciliation et réintégration des communautés lésées.
Les problèmes fonciers se posent un peu partout à travers le territoire national, pas seulement à Kinshasa, a reconnu le speaker de la Chambre basse du Parlement.
« Il y a quelque temps, des cris de détresse étaient entendus depuis le Kongo Central, le nord et Sud-Kivu ainsi dans d’autres provinces. Faisons absolument attention. Appliquons correctement nos lois et n’oublions pas qu’il y a des coutumes à respecter. À côté des lois, il y a aussi des coutumes. Donc, nous ne pouvons plus continuer à attribuer des concessions à des gens sans tenir compte des coutumes locales. Nous devons dans notre pays d’avoir des lois qui mettent la paix et la sécurité en péril. À mon avis, ce pays mérite encore une réforme agraire », a suggéré Christophe Mboso.
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