Occupation militaire de l'Est de la RDC : Me Patient Bashombe appelle Kinshasa à ouvrir l'œil et le bon

21 janvier 2023 à 10h01
Me Patient Bashombe, président honoraire de la Société Civile du Sud-Kivu, juge la situation dans l’Est de la RDC très préoccupante. Et la population ne sait plus à quel saint se vouer.
Par Messie Ngoma Abalawi✍
Il l’a dit vendredi 20 janvier 2023, lors d’une réunion de réflexion autour de la problématique de l’intervention de l’East African Community, EAC, dans le Nord-Kivu. Cette réunion a été modérée par le président de la Société Civile du Sud-Kivu Adrien Zawadi, à laquelle plusieurs citoyens ont participé.
« La situation dans l’Est de notre pays est très préoccupante. Et la population ne sait plus à quel saint se vouer. Lorsqu’elle a plusieurs armées étrangères se retrouyvent sur le territoire congolais. Que ça soit les forces de la Monusco, l’EAC... étaient sensées combattre les rebelles. Malheureusement, ce n’est pas ce que l’on constate sur le terrain des opérations militaires. C’est tout à fait normal que la population se pose des questions. Celles de savoir pourquoi on ne met pas fin à cette guerre ? et qu’est ce qui empêche que l’on ne puisse pas doter les FARDC des armes afin de bouter hors d’état de nuire les rebelles du M23 et d’autres?", s'est interrogé Me Patient Bashombe.
A l'en croire, des soupçons sur la balkanisation sont entrain de se révéler au grand jour et prendre corps. Il estime que le gouvernement doit des explications claires sur ce qui se passe.
« Au lieu que les FARDC combattent, on remet les entités occupées par le M23 à la force de l’EAC. Il y a aujourd’hui deux Afriques. Il y a l’Afrique des dirigeants et l’Afrique des peuples. Les dirigeants peuvent prendre des décisions mais le peuple les oriente autrement, il fait réfléchir leur dirigeants. Il ne faut pas empêcher la population de s’exprimer lorsqu’elle se sent humilier, ou lorsque sa dignité est ôtée. Les seules forces qui peuvent nous sécuriser ce sont les FARDC, la police Nationale congolaise et les services de sécurité. Kinshasa doit ouvrir l’oeil et le bon », s'alarme-t-il.
En ce qui concerne les élections prévues en décembre 2023, Me Patient Bashombe se dit être pessimiste quant à sa tenue dans le délai constitutionnel.
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