Dans la Presse : L'atterrissage d'un avion français à Kisangani

23 novembre 2022 à 07h07
L'attérissage forcé d'un avion français sur l'aéroport de Bangboka à Kisangani, dans la province de la Tshopo, revient à la Une de la presse nationale congolaise. Les rumeurs ont vite couru faisant mention d’un important « armement » qui serait transporté à bord de cet avion par les militaires français.
Décryptage de la Rédaction de L'Essentiel ✍
Ouvrons cette revue de presse par Forum des As qui indique qu'un avion militaire français « French Air Force » a atterri le vendredi 18 novembre courant à l’aéroport de Bangboka à Kisangani, province de la Tshopo, provoquant ainsi une grosse psychose au sein de la population. D’où est-il venu ? Pour quelle destination ? Que transportait-il ? Pourquoi a-t-il atterri dans cet aéroport alors que le pays est agressé par le Rwanda sous couvert des terroristes du M23 ? A toutes ces questions, l’ambassade de France en RDC a donné les réponses dans un communiqué dont une copie est parvenue à la rédaction de Forum des As, balayant ainsi toute la panique et la psychose créées à l’atterrissage dudit avion-cargo. « Les autorités congolaises ont donné leur accord, l’avion s’est posé en urgence suite à une alarme d’incendie au niveau du moteur » a indiqué l’ambassade de France en RDC, soulignant que 9 personnes à bord sont prises en charge par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Le diplomate français qui n’a pas tardé à réagir aux rumeurs qui ont circulé à la suite de la présence de cet appareil à l’aéroport de Kisangani a ajouté que « la coordination se fait entre l’attachée de Défense de l’ambassade de France et le chef de la Force terrestre et l’avion se rendait à la Réunion pour une relève. L’appareil ne transportait pas de fret en dehors du lot technique de l’avion. L’avion est actuellement gardé par les FARDC à l’aéroport de Kisangani.« Et de conclure : « Nous sommes en attente de l’autorisation de vol demandé pour la mission de réparation planifiée par l’armée de l’air française « . La réaction de l’ambassade de France a donc certainement apaisé les inquiétudes de la population, amplifiées par l’absence de la communication officielle des autorités de Kinshasa. Ce qui a donné lieu à des rumeurs folles. Celles-ci ont d’abord fait état de N’Djamena au Tchad comme provenance de cet appareil et l’Ouganda comme destination. Mais une autre source parle du Burundi comme destination. En outre, ces mêmes rumeurs ont évoqué une importante cargaison d’armement à son bord qui serait transporté par des militaires français: « À l’intérieur de cet appareil volant, il y a des bombes, des missiles et autres effets militaires « , affirmait même un « voice » attribué à un agent de l’ANR et partagé des centaines de fois sur les réseaux sociaux suscitant plusieurs interrogations et une forte panique dans la population, selon une source. Donc, des indiscrétions ont affirmé que l’avion qui quittait Ndjamena se rendait en Ouganda, et que les pilotes se seraient trompés en atterrissant sur Bangboka en RDC alors qu’ils devraient poser l’appareil à l’aéroport d’Entebbe/Ouganda situé à quelque 1000 km à vol d’oiseau. Cette affaire intervient dans un contexte tout particulier caractérisé par des affrontements dans la partie orientale de la RDC entre les FARDC et les terroristes du M23.
En outre, précise KIS24, un autre média en ligne, les offensives militaires aériennes engagées par les fameux Sukoi-25 dans la guerre que mènent les FARDC contre le M23 ont aussi été préparées à partir de Kisangani, considéré comme un point important de la troisième zone de défense. Ces Sukoi-25 ont même stationné à l’aéroport de Bangboka pendant quelques jours. De quoi alimenter davantage la psychose au sein de la population. Des sources contactées rapportent que cet appareil est toujours immobilisé et encore visible sur le tarmac de l’aéroport de Bangboka depuis vendredi dernier. Il aurait atterri en urgence après avoir connu un problème technique en plein vol. Ce qui aurait obligé ses pilotes de le poser sur l’aéroport le plus proche afin d’éviter une catastrophe, celui de Kisangani sur son axe de vol étant le mieux placé selon des spécialistes d’aviation. « Il n’y a aucune munition ou arme à bord. Néanmoins, neuf (9) militaires et pilotes français étaient à bord« , a renseigné un membre de la RVA/Kisangani. « Il n’y a rien à craindre. Je suis à Bangboka. L’avion est là. Des services étatiques sont bien renseignés sur son atterrissage. Ils ont été préalablement autorisés d’atterrir. Dès ce jeudi, un avion en provenance de la France viendra pour réparer cet avion« , a expliqué une autre source proche de la garde militaire de l’aéroport.
Election.net, un média en ligne rapporte que l’avion est cloué à l’aéroport en attente de sa réparation car les techniciens ont détecté la pièce en panne et l’ont commandée, tout en indiquant que les autorités congolaises sont déjà informées. La réaction de l’ambassadeur de France en RDC est sans doute parvenue à apaiser l’inquiétude des Congolais sur la présence controversée de cet appareil militaire en cette période de vives tensions dans le pays.
Pas de panique pour l’avion militaire français en panne à Kisangani, renchérit Le Potentiel. Selon mon confrère, le porte-parole du gouvernement est aussi revenu sur la panique qui a enflé sur la toile après qu’un avion militaire appartenant à la force aérienne française a atterri, vendredi 18 novembre 2022, à l’aéroport de Bangboka, dans la ville de Kisangani, chef-lieu de la Tshopo. Evidemment dans le contexte actuel de la guerre dans l’Est de la RDC, les rumeurs qui ont vite couru faisaient mention d’un important « armement » qui serait transporté à bord de cet avion par les militaires français. Pour le porte-parole du gouvernement, rien de panique. Il s’est agi d’un avion en détresse. Et l’aéroport de Bangboka était le plus proche. C’est donc, selon lui, un vol de routine qui venait de l’île de Réunion, destination N’Djamena (Tchad) avec escale à Bujumbura (Burundi). Les 9 personnes à bord dont 4 passagers sont bel et bien en attente du dépannage.
Se connecter Inscription