Dans la Presse : Interdiction du sit-in de l'opposition, transfèrement d'un opposant à Makala ...

24 mai 2023 à 11h05
Transfèrement d'un élu de l'opposition à la prison centrale de Makala à Kinshasa, sit-in des opposants prévu jeudi 25 mai devant le quartier général de la commission électorale et le séjour du chef de l'Etat à Pékin en Chine, tels sont quelques sujets choisis sur le tri pour cette revue de presse nationale.
Par Eugide Abalawi N.✍
Sit-in devant la CENI, un nouveau bras de fer entre l’autorité urbaine et l’opposition, constate ouragan.cd. Selon mon confrère, la tension politique ne retombe après la marche de l’opposition réprimée dans le sang le samedi 20 mai dernier. Le pouvoir et l’opposition se regardent toujours en chiens de faïence. L’autorité urbaine a refusé mardi de prendre acte du sit-in des opposants prévu jeudi 25 mai devant le quartier général de la commission électorale mais l’opposition maintient son rassemblement. Dans sa lettre, le vice-gouverneur de Kinshasa, Gérard Mulumba justifie sa décision par le fait que le site choisi (la Gombe) par les organisateurs est une zone neutre où les activités populaires ne peuvent pas être organisées. L’adjoint de Gentiny Ngobila dit s’appuyer sur l’arrêté du 30 septembre 2021 portant interdiction des manifestations publiques dans certaines zones dans la ville de Kinshasa. Particulièrement, a-t-il précisé, dans son article 1er, 2ème tiret. Plus loin, le vice-gouverneur propose aux organisateurs du sit-in de constituer une délégation d’au moins 10 personnes, pour exposer leurs désidérata et observations aux membres du bureau de la CENI. Un nouveau décor de bras de fer se plante, car les quatre leaders de l’opposition et leurs nombreux soutiens ne sont pas sur un même piédestal avec l’autorité urbaine.
Et Le Potentiel de renchérir, le sit-in, projeté par le quator Katumbi, Fayulu, Matata, Sessanga ce jeudi 25 mai 2023 devant le siège de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) sur boulevard du 30 Juin, dans la commune de la Gombe, pour notamment protester contre « un processus électoral chaotique », ne reçoit par l’agrément de l’autorité urbaine. Et pour cause. « Le site choisi par vous pour ladite activité est repris parmi les zones neutres », note l’hôtel de ville qui demande par ailleurs à la police de prendre toutes les dispositions pour empêcher tout rassemblement devant le siège de la CENI, jeudi 25 mai 2023 « J’accuse réception de votre correspondance sans référence du 22 mai 2023 dans laquelle vous m’informez de l’organisation d’un sit-in devant le siège national de la CENI sur le boulevard du 30 Juin dans la commune de Gombe pour protester contre le processus électoral chaotique en cours. Se faisant, je ne saurais prendre acte de cette activité du fait que le site choisi par vous pour ladite activité est repris parmi les zones neutres, conformément à l’arrêté N°SC/ 329/CAB/GVK/GNM/2021 du 30 septembre 2021 portant interdiction des manifestations publiques dans certaines zones dans la ville de Kinshasa, spécialement en son article 1er, deuxième tiret. Au demeurant, vous pouvez constituer une délégation ne dépassant pas dix personnes pour exposer au siège de la Commission électorale nationale indépendante, vos éventuels desiderata et observations par rapport au processus électoral en cours », suggère l’autorité urbaine dans sa réponse à la correspondance de quatre leaders de l’opposition. Du même coup, le chef de l’exécutif provincial fait injonction au commissaire provincial de la Police nationale congolaise/ville province de Kinshasa ainsi qu’au bourgmestre de la commune de la Gombe, de prendre toutes les dispositions utiles, chacun en ce qui le concerne. Il convient e rappeler par ailleurs qu’en l’absence du gouverneur Gentiny Ngobila, en séjour sur le Vieux continent, c’est son adjoint Gecoco Mulumba qui a signé la correspondance adressée aux secrétaires généraux des principaux partis de l’opposition organisateurs du sit-in.
Entre temps, un député provincial de l’opposition jugé en flagrance notamment pour incitation à la haine tribale, par la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe, en République Démocratique du Congo, a été transféré mardi à la Prison centrale de Makala, a appris l’Agence Congolaise de Presse, ACP, de cette juridiction. « Le ministère public reproche au député provincial Mike Mukebayi, élu de Kinshasa, des propos tenus lors de son passage sur le plateau de l’émission « Libre débat » de la chaîne de télévision CML13 émettant sur TNT. Plusieurs griefs sont retenus contre lui notamment incitation à la haine, des propos jugés diffamatoires à l’encontre du chef de l’Etat », a indiqué la source. Arrêté dimanche dans la soirée et amené au casier judiciaire, le député provincial Mukebayi a été transféré lundi à la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe en procédure de flagrance. Par ailleurs, la Cour d’appel a sursis l’affaire en attendant que la Cour constitutionnelle se prononce sur la question d’inconstitutionnalité soulevée par les avocats de la défense. « Nous avons soulevé l’exception d’inconstitutionnalité de la procédure engagée sur pied de l’ordonnance loi 78-001 du 27 Février 1978 relative à la répression des infractions flagrantes contre Mukebayi. La Cour nous donne raison et vient de surseoir », a déclaré l’avocat conseil de la partie prévenue Me Laurent Onyembo, au sortir de l’audience. Dans un communiqué, le Conseil supérieur de l’audiovisuel et la communication (CSAC) a privé de passage dans tous les médias pour une durée de 90 jours le député provincial Mike Mukebayi avec son co-accusé, le député national Daniel Safu présentement en fuite. A en croire ce document signé par le président de cette institution d’appui à la démocratie, Christian Bosembe, ces deux élus ont prêché la haine ainsi que l’incitation à la haine contre une tribu de la République démocratique du Congo. « Au cours d’une édition spéciale de l’émission « Libre-débat », le journaliste Louis-France Kuzikesa a, contre tous les principes fondamentaux et toutes les règles de la profession, organisé une prestation médiatique dont le contenu a fait véhiculer le discours de la haine ainsi que des propos tendant à inciter à la violence contre une tribu et à des attaques personnelles », écrit le CSAC. Et d’ajouter : « Le bureau du CSAC recommande aux chambres parlementaires concernées d’ouvrir des actions disciplinaires pour décourager cette délinquance dans les médias. Le bureau du CSAC demande aux instances judiciaires, conformément aux dispositions de l’article 74 de la loi organique n°11/001 du 10 janvier 2021 sur le CSAC, de se saisir en flagrance au sujet de deux députés, auteurs des infractions précitées ».
Bouclons cette revue de presse par le web journal L'Essentiel RDC qui informe que le président de la République Démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a quitté Kinshasa mardi 23 mai 2023, en fin de matinée pour une visite d'Etat de quatre jours en République populaire de Chine. Il a été invité par les officiels chinois. Au menu, une rencontre en tête-à-tête , le 26 mai à Pékin avec son homologue Chinois Xin Jinping. La Chine est l'un des principaux partenaires commerciaux de la RDC, avec des échanges s'élevant à plusieurs milliards de dollars chaque année. Le président congolais espère notamment obtenir des engagements chinois pour le financement de projets d'infrastructures, nécessaires au développement du pays. Le président congolais devrait également profiter de son séjour pour rencontrer des investisseurs et entreprises chinoises. L'objectif est de renforcer les échanges économiques entre les deux pays, mais également de faciliter l'implantation d'entreprises chinoises en RDC, susceptible de créer de nombreux emplois pour les Congolais. Cette visite est également une occasion pour le président Tshisekedi de renforcer les liens diplomatiques entre la RDC et la Chine, et de s'inscrire dans une coopération ascendante, fondée sur la compréhension et le respect mutuel. Le président Tshisekedi a indiqué vouloir diversifier les partenariats économiques de son pays avec les autres pays émergents, notamment la Russie et les Émirats Arabes Unis. Il souhaite en effet rompre avec le modèle économique du passé, basé sur l'exploitation des matières premières souvent bradées, et orienter la RDC vers une économie plus diversifiée, intégrant l'agriculture, l'énergie, l'industrialisation et les services. Avec cette visite d'Etat, le président Tshisekedi marque un tournant majeur dans la diplomatie congolaise, en nouant des partenariats économiques avec des pays émergents et en sortant enfin de la dépendance historique aux partenaires occidentaux.
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