Crise dans l'est de la RDC : La Troïka de la SADC délègue Samia Suluhu Hassan pour rencontrer toutes les parties prenantes du conflit

01 février 2025 - 05:02
Le vendredi 31 janvier 2025, les chefs d’État de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) se sont réunis à Harare, au Zimbabwe, pour un sommet extraordinaire consacré à la crise sécuritaire persistante dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC).
Par Eugide Abalawi Ndabelnze✍
Alors que la situation sur le terrain demeure alarmante, cette rencontre visait à renforcer l’engagement de l’organisation régionale en faveur d’une solution durable.
Au cours des discussions, la SADC a exprimé son soutien « indéfectible » à la RDC, confrontée depuis des décennies à des violences alimentées par la présence de groupes armés et des tensions régionales.
Bien que le président congolais Félix Tshisekedi ait participé aux échanges en ligne, il a pu dialoguer avec ses homologues, notamment le président sud-africain Cyril Ramaphosa, dont le pays a payé un lourd tribut dans les opérations militaires menées en soutien à Kinshasa.
Face à l’urgence de la situation, la SADC a confié à sa Troïka, présidée par la cheffe d’État tanzanienne Samia Suluhu Hassan, la mission stratégique de prendre contact avec toutes les parties prenantes du conflit.
Cette initiative vise à poser les bases d’un cessez-le-feu durable, condition essentielle pour un retour progressif à la paix et à la stabilité dans la région.
L’Afrique australe face à ses responsabilités
Le rôle central de la Tanzanie à la tête de la Troïka de la SADC témoigne d’une volonté accrue d’impliquer activement les États membres dans la résolution du conflit.
En mobilisant les acteurs régionaux et internationaux, cette démarche pourrait permettre de jeter les bases d’un dialogue inclusif entre le gouvernement congolais, les groupes armés et les États impliqués directement ou indirectement dans la crise.
L’Afrique du Sud, en première ligne sur le terrain militaire, milite quant à elle pour une issue diplomatique, consciente que l’option militaire seule ne saurait suffire à pacifier durablement l’est de la RDC.
Pretoria, ayant subi les plus lourdes pertes humaines parmi les forces engagées, pousse ainsi pour un accord de cessez-le-feu qui offrirait une opportunité à des négociations politiques.
Un espoir fragile mais nécessaire
Si cette initiative de la Troïka constitue une avancée significative, elle se heurte néanmoins à des défis considérables.
Les précédentes tentatives de médiation ont souvent échoué face à la complexité du conflit et aux intérêts divergents des acteurs impliqués.
Toutefois, la légitimité de la SADC et son engagement renouvelé pourraient contribuer à faire évoluer la situation.
Dans un contexte où l’instabilité en RDC impacte l’ensemble de la région, un cessez-le-feu durable est plus qu’un impératif humanitaire : c’est une nécessité stratégique pour la paix et le développement en Afrique centrale et australe.
Reste à savoir si la dynamique enclenchée par la SADC aboutira enfin à un véritable tournant pour la RDC et ses populations.
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