Edito : Nouvelle menace sanitaire mondiale !
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07 janvier 2023 à 10h50
31 décembre 2023 à 23h30
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Bukavu
Place Mulamba
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07 janvier 2023 à 10h22 - 745vues
Alors que plusieurs pays tentent de s’organiser face à la flambée des cas de Covid et la levée des restrictions sanitaires en Chine, l’Agence sanitaire mondiale s’est déclaré « préoccupée » mercredi par la situation dans ce pays et exhorté à nouveau Beijing à fournir des données sur les hospitalisations et les décès.
Par E.A✍
« Nous continuons à demander à la Chine des données plus rapides, régulières et fiables sur les hospitalisations et les décès, ainsi qu’un séquençage viral plus complet et en temps réel », a déclaré lors d’un point de presse virtuel depuis Genève, le Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus.
L’OMS s’est également inquiétée du risque pour la vie en Chine et a réitéré l’importance de la vaccination, y compris des rappels, pour se protéger contre l’hospitalisation, la maladie grave et le décès.
« Cela est particulièrement important pour les personnes âgées, celles qui ont des problèmes médicaux sous-jacents et les autres personnes qui sont plus exposées à des résultats graves », a ajouté le Dr Tedros.
Il y a deux semaines, l’agence onusienne avait déjà demandé aux scientifiques chinois de présenter des données détaillées sur le séquençage viral, afin d’obtenir une meilleure clarté sur les hospitalisations, les décès et les vaccinations.
D’autant qu’avec « une circulation en Chine aussi élevée et des données complètes non communiquées », il est compréhensible que certains pays prennent des mesures qui, selon eux, protégeront leurs propres citoyens.
Pour l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU, ces données sont utiles à l’OMS et au monde entier et elle encourage tous les pays à les partager.
« Les données restent essentielles pour que l’OMS puisse procéder à des évaluations régulières, rapides et solides des risques liés à la situation actuelle et adapter ses conseils et ses orientations en conséquence », a insisté le Dr Tedros.
Par ailleurs, la récente flambée en Chine est principalement dirigée par les sous-variants d’Omicron BA.5.2 et BF.7, qui représentent ensemble plus de 97% de toutes les infections locales, a détaillé l’OMS. Les données sont basées sur une analyse de plus de 2.000 génomes par le Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies.
L’agence a également déclaré que les données étaient conformes aux génomes de voyageurs en provenance de Chine soumis à la base de données mondiale par d’autres pays et qu’aucune nouvelle variante ou mutation d’importance connue n’a été notée dans les données de séquence accessibles au public.
Ces informations proviennent d’un briefing de scientifiques chinois au groupe consultatif technique de l’OMS mardi.
« La semaine dernière, l’OMS a tenu une réunion de haut niveau avec ses homologues en Chine pour discuter de la recrudescence des cas et des hospitalisations, et le groupe consultatif technique de l’OMS sur l’évolution du virus SRAS-CoV-2 et les groupes du réseau d’experts en gestion clinique ont tous deux rencontré des experts chinois », a fait valoir le chef de l’OMS.
Par ailleurs, en dehors de la Chine, l’un des sous-variants d'Omicron initialement détectés en octobre 2022 est XBB.1.5, un recombinant de deux sous-lignées BA.2. Selon l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU, ce sous-variant est en « hausse aux États-Unis et en Europe et a maintenant été identifié dans plus de 25 pays ».
L’OMS indique suivre de près la situation, évalue le risque de ce sous-variant et fera rapport en conséquence. Malgré l’émergence de nouveaux sous-variants d’Omicron dans le monde et des inquiétudes sur la situation en Chine, le Dr Tedros estime que la Covid-19 sera sans doute encore un sujet de discussion majeur.
Globalement, l’agence onusienne reste toutefois prudente. Une façon de rappeler sa « vive préoccupation » face au tableau épidémiologique actuel du nouveau coronavirus, « avec à la fois une transmission intense dans plusieurs régions du monde et un sous-variant recombinant qui se propage rapidement ».
Ces dernières semaines, l’OMS a d’ailleurs signalé « de plus en plus d’hospitalisations et de pressions sur le système de santé », en particulier, dans les régions tempérées de l’hémisphère nord où circulent également des maladies respiratoires dont la grippe. « Chaque semaine, environ 10.000 personnes meurent à notre connaissance de la Covid-19 », a fait valoir le Dr Tedros, relevant que « le véritable bilan est probablement beaucoup plus élevé ».
Pourtant alors que la planète entre dans la quatrième année de la pandémie, le monde est dans une bien meilleure situation qu’il y a plusieurs années, grâce à la gestion des soins cliniques, aux vaccins et aux traitements. « Mais je crois et j’espère qu’avec les bons efforts, ce sera l’année où l’urgence de santé publique prendra officiellement fin », s’est voulu optimiste le Directeur général de l’OMS.
Pendant la majeure partie de l’année dernière, la Covid-19 était en « déclin ». La vaccination a augmenté dans le monde entier, et des progrès soutenus ont été enregistrés dans « de nombreux pays en développement qui avaient été laissés loin derrière en 2021 en raison du nationalisme vaccinal et de la capacité de fabrication limitée à une poignée de pays ».
Pour l’OMS, de nouveaux antiviraux permettant de sauver des vies ont été identifiés l’année dernière. « Ce qui a contribué à réduire encore la mortalité, bien que le déploiement ait suivi un schéma similaire : les pays riches en premier », a regretté le Dr Tedros.
Face à ce scénario d’iniquité, l’OMS s’efforce, comme toujours, d’améliorer l’accès et a annoncé le jour de Noël que les antiviraux Nirmatrelvir et Ritonavir étaient préqualifiés pour la production par un fabricant indien. Il s’agit de la première version générique d’un antiviral à obtenir l’approbation de l’OMS.
Selon l’agence onusienne, cela devrait conduire à une augmentation de la production et de l’accès, en particulier dans les pays à revenu faible et intermédiaire. « Mais malgré des progrès évidents, la menace de la Covid-19 persiste », a souligné le Dr Tedros, relevant qu’il existe encore de grandes inégalités dans l’accès au dépistage, au traitement et à la vaccination et, en définitive, alors la Covid-19 reste un virus dangereux ».
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