Dans la Presse : Le Conseil de sécurité met la pression sur le M23
25 novembre 2022 à 07h44
La presse congolaise en ligne planche sur l'ultimatum accordé au M23 de se retirer des zones qu'il occupe. Lequel ultimatum expire ce vendredi soir. Aussi, le conseil de sécurité exerce une forte pression sur le M23 dans ce sens.
Décryptage : E.A.✍️
Le web journal L'Essentiel rappelle que c'est en principe ce vendredi 25 novembre 2022 qu'expire l'ultimatum du mini-sommet de Luanda accordé au M23 de déposer les armes. "Le mini-sommet a décidé la cessation des hostilités en général, et en particulier des attaques du M23 contre les FARDC et la MONUSCO à partir du vendredi 25 novembre 2022 à 18h00 », note le communiqué final sanctionnant cette rencontre convoquée sur invitation du Président angolais Joao Lorenzo, médiateur désigné par la SADC et l’UA dans le conflit opposant la RDC au Rwanda, pays agresseur. L’objectif principal du mini-sommet de Luanda était d’établir un calendrier de mise en œuvre des actions prioritaires, en vue de la cessation des hostilités et du retrait immédiat du M23 des localités congolaises occupées, et de la coordination des opérations de Luanda et du Processus de Nairobi. Les armes vont réellement se taire dans l'Est de la RDC qu'écument plus d'une centaines des groupes armés dont le M23 qui se dit non concerné par les résolutions de Luanda ? La question vaut son pesant d'or. Aux yeux des nombreux analystes et commentatteurs, les FARDC et les troupes de l'EAC doivent se préparer à la guerre qui, malheureusement n'est pas une option souhaitée. Mais face à l'entêtement du M23, le choix est clair. Il faut faire la guerre pour imposer la paix dans la partie Est de la RDC. « Si le M23 refuse de se désengager et libérer tous les territoires qu’ils occupent actuellement, les Chefs d’Etat de l’EAC instruiront la Force régionale à faire usage de force pour les pousser à se soumettre », concluent les Chefs d’Etat signataires du communiqué final de Luanda. Déclaré depuis « groupe terroriste » par le gouvernement congolais, le M23 a continué de mener des offensives contre l’armée loyaliste, qui le contient dans le territoire de Nyiragongo, aux alentours de Kibumba, à une vingtaine de kilomètres de Goma.
Forum des As constate qu'au lendemain du mini-sommet de Luanda, diplomates, analystes et commentateurs se perdent en conjectures sur les raisons de l’absence remarquée et remarquable du Président rwandais. Agenda chargé ? Possible. Problème, y aurait-il plus important dans une journée que la rencontre au sommet pour délibérer sur une question cruciale pour le devenir de la sous-région ? Difficile donc de souscrire à la formule « cas de force majeure » et son corollaire « pour des raisons indépendantes de la bonne volonté« . Alors, raison physiologique ? Pas exclu. Sans aller jusqu’à emprunter le titre du célèbre livre « Ces malades qui nous gouvernent » du journaliste Pierre Accoce et du docteur Pierre Rentchnick paru en 1997, il est trivial de rappeler que les hommes forts de nos pays sont fondamentalement des hommes tout court. C’est-à-dire génétiquement « abonnés » à la condition humaine. Reste la raison la plus répandue car la plus partagée par nos khalifes, toutes longitudes et latitudes confondues. A savoir la maladie…diplomatique. Cette maladie que les grands de ce monde évoquent sans invoquer pour sécher certains rendez-vous qui ne se présentent pas à leurs yeux sous de meilleurs auspices. Luanda rentrerait-elle dans ce cas de figure pour Paul Kagamé ? La question vaut son pesant d’or.
Ouragan.cd sur un ton dur écrit d’ici vendredi (donc aujourd'hui), Kagame (M23) doit stopper sa follie meurtrière. Mon confrère rappelle que le chef de l’État congolais a obtenu de ses pairs de l’EAC, des menaces d’autoriser l’usage de la force contre les rebelles du M23 s’ils continuent d’opérer dans l’Est de la RDC jusqu’à vendredi 25 novembre. Au-delà du cessez-le-feu, la réunion de Luanda exige également le retrait de ce groupe terroriste et le retour à ses positions initiales. “Kinshasa croise les doigts”, confie un jeune activiste à Ouragan.cd. Cependant, les dirigeants de l’EAC ont décidé de poursuivre le déploiement intégral de la force régionale dans la partie Est du Congo-Kinshasa. “Intervention de la force régionale contre les M23, conformément aux prescrits du processus de Nairobi et au rapport de la réunion des chefs d’Etat-major de la CAE, qui s’est tenue à Bujumbura, le 8 novembre 2022 en cas de refus du M23 de cesser les hostilités et de se retirer des territoires occupés”, ont-ils averti. Les participants promettent de créer des conditions en vue de l’occupation des zones congolaises actuellement sous contrôle du M23, par la force régionale. Elle rappelle que “la mesure du retrait du M23 des zones occupées et son repli dans ses positions initiales fait partie des conclusions de la réunion extraordinaire des chefs d’Etat-major généraux des Forces armées de l’EAC du 8 novembre 2022, tenue à Bujumbura”.
Le Potentiel note que les lignes bougent et l’étau se resserre autour du groupe terroriste M23 et son parrain, le Rwanda. Au lendemain du mini-sommet de Luanda en Angola, qui a exigé le retrait du M23 de toutes les positions qu’il occupe actuellement sur le territoire congolais, c’est le tour du Conseil de sécurité des Nations unies d’exiger du M23 la cessation immédiatement des hostilités, ses avancées sur le terrain et qu’il se retire de toutes les zones occupées. En effet, réunis le 21 novembre 2022 pour discuter de la situation en République démocratique du Congo, et après avoir entendu l’exposé de la représentante spéciale du secrétaire général pour la République démocratique du Congo et chef de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), Bintou Keita, les membres du Conseil de sécurité ont fermement condamné la reprise des attaques menées par le Mouvement du 23 mars (M23) au Nord-Kivu et la progression de cette milice vers la ville de Goma et d’autres zones. Le Conseil de sécurité accuse ouvertement ce mouvement terroriste d’aggraver les conditions de sécurité, la situation humanitaire et de porter atteinte à la stabilité de la région. Pour des observateurs avertis, jamais le Conseil de sécurité n’a été aussi sévère et direct envers ce mouvement rebelle appuyé par Kigali. Au vu de cette reconnaissance officielle de l’agression de la RDC par le Rwanda, à travers le M23, il se dégage que la diplomatie congolaise commence à porter des fruits. Mais la déclaration est une chose, sa mise en application en est une autre. Pourvu que le M23 s’exécute.
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